Le geek &
les couleurs

Un geek ne dort pas, il se met en veille !

Une pomme dans la fenêtre (1re partie)

Apple iMac 2013
Non, je n’ai pas toujours été un utilisateur Mac. Il y avait une époque ou j’aimais même me moquer des problèmes qui arrivaient à la société de Cupertino. Qu’il s’agissait des déboires des premiers iMac ou l’impossibilité de monter en puissance leur G4 Power Mac, tout ce que je lisais sur Apple me prêtait à sourire voire d’en rire.
Quand j’apercevais un Mac, je regardais la machine du coin de l’œil, avec méfiance et respect. C’est comme si vous vous retrouviez nez à nez devant un tigre. Vous tentez de rester calme, mais guettez chaque mouvement de la bête, car vous ne savez pas si elle va se jeter sur vous ou pas.

Pourquoi Apple, plutôt que Microsoft ?


Alors pourquoi, pourquoi ai-je changé d’avis ?
Et bien je dirais que le seul fautif, à mes yeux, fut Microsoft lui-même. Mais pour comprendre tout cela, il me faut raconter mon aventure dans l’ère de l’informatique.

Interactive.


Au printemps 1995, Prince sortait un CD-ROM multimédia. Ce fut le déclic pour aller voir mon banquier et obtenir un crédit afin d’acheter un ordinateur : un Intel 486 DX. Je me souviens avoir jeté un regard au mini rayon Apple au magasin, mais le prix (plus de 60 000 francs) m’a vite rapatrié du côté de Windows. Et puis c’était bien connu : tout mon entourage avait un PC, si un problème survenait, je pourrais me tourner vers eux et nous aurons la possibilité d’échanger des jeux ou des applications. Inutile d’ajouter que je ne maitrisais rien. Je souhaitais avoir WinWord et si l’ordinateur pouvait déchiffrer les Compact Discs multimédias seraient un plus. Deux ou trois heures plus tard, je suis sorti avec un carton géant comprenant une tour, un écran 14 pouces, un clavier et une souris.
Fier comme un coq, en rentrant à la maison, je déballais le tout juste avant ma première déconvenue d’une suite qui allait devenir longue : le lecteur de CD-ROM n’était pas reconnu par Windows 3.11. Ah, mais ce n’est pas grave, dans la boite se trouvait une disquette contenant le pilote. Je l’insérai, double cliquai sur install.exe et lançai le programme. Après redémarrage du système, le lecteur CD-ROM était présent, mais à ma grande surprise, les jeux n’avaient plus de sons. La réinstallation des pilotes pour la carte audio ne servit à rien. Un peu dépité, je contemplais la machine qui allait me causer moult soucis. C’est à ce moment que ma cousine me dit qu’on peut tout effacer et recommencer, avec les disquettes livrées. C’est ce jour-là que j’ai appris la chose la plus pratique dans ma vie d’utilisateur de Windows : format : c.
Et j’en ai fait, oh oui ! Que ce soit avec la version 3.11 ou 95, les réinstallations sont devenues courantes.
Comme le PC n’était fourni qu’avec le strict minimum, j’ajoutais 8 MB de mémoire, une carte-fille pour le son midi et un lecteur CD-ROM 4x. En quelques semaines, la facture s’alourdit considérablement et puis la carte mère a lâché.
En l’espace de trois mois, j’acquerrai un nouvel ordinateur, un Pentium 90 MHz, juste avant le lancement de Windows 95. J’ai tout de suite été conquis par l’interface de ce dernier et le jour de la sortie du système, j’attendis l’ouverture du revendeur pour acheter une licence.

DLL


Les magazines informatiques de l’époque que je dévorais fournissaient un CD-ROM avec des démos de programmes ou de jeux, Internet n’était pour moi qu’une chose incompréhensible. Étant encore dans ma période de découverte je testais beaucoup.
Avec le temps, les nombreuses applications et les mises à jours de l’OS, la place devenaient restreintes sur mon disque dur de 400MB. Afin de gagner quelques méga-octets, je procédais régulièrement à un formatage total de Windows. J’obtenais presque 90MB.
Ainsi s’écoula la deuxième moitié des années 90. L’arrivée de Windows Explorer 4, le nouveau navigateur pour surfer sur Internet bouleversa la donne.
Un peu plus tard, et des dizaines de réinstallations, j’optais pour un modèle récent : un Pentium Slot One 233 MHz, 64MB de RAM, 2 GB de disque dur, une carte mère Asus avec réveil du système au clavier, une carte son Creative Labs avec prise Midi pour y jouer avec un piano électrique, carte graphique ATI Rage 2 et un écran 17 Pouces. Raclant tous les fonds de tiroirs, allant jusqu’à mendier auprès de mes grands-parents, ce modèle fut l’ordinateur le plus cher acquis. Le luxe.